Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Acidity
9 janvier 2011

Il faisait déjà nuit. Gervaise avançait

Il faisait déjà nuit. Gervaise avançait furtivement vers la maison en brique, des rayons de lumière provenant d’une fenêtre basse éclairait un petit chemin caillouteux. Une femme plutôt âgée dormait tranquillement dans son rocking-chair. Elle tourna la poignée, quelques cliquetis se firent entendre. Elle entrouvrit la porte et entendit des bruits de mouvements, la future victime se leva et monta les escaliers. Elle entra dans sa chambre et alluma la lumière. Elle eu à peine le temps d’apercevoir le visage de son assassin qu’elle sentit la froideur du métal transpercer son corps. Elle agonisait, allongée sur le parquet qui s’imprégnait peu à peu de son sang. La meurtrière voulu extirper sa hache des entrailles de sa victime, mais seul le manche se délivra du corps. Un cri ! Elle s’enfuit en courant, dévalant les escaliers.

Gervaise marcha dans une ruelle sombre, elle approcha un bâtiment délaissé, sale. La nuit tombait. Elle se laissa guider par une forte lumière blanchâtre et le bruit du marteau contre le fer. Elle slaloma entre des briques et des tonneaux remplis de charbon, trébucha et se rattrapa en s’appuyant sur le mur, fit tomber une clouière. Elle vit un homme transporter des cisailles à l’intérieur et le suivit. En entrant, elle fût frappée par la chaleur et la fumée gênait quelque peu sa vision. Les outils étaient noirs, les fenêtres poussiéreuses. Dehors, la lune était seule source de lumière. L’homme qu’elle avait poursuivit semblait s’être mit au travail. Il prit, avec une pince, un bout de fer chauffé à blanc et le martela de ses bras puissants. Puis il s’empara d’un soufflet pour attiser le feu de son fourneau, ses muscles reluisaient du jeu de lumière que produisait la sueur qui les parcourait à cause de la chaleur. Il vissa ensuite des boulons avec une extrême précision, les têtes de ceux-ci étaient rondes, d’autres carrées. Le forgeron se retourna. Gervaise fut surprise pas ses traits fins, sa mâchoire légèrement carrée, ses lèvres provocantes et ses cheveux en bataille. Mais le plus captivant était ses yeux bleus qu’elle ne pouvait plus quitter. Il s’approcha d’elle.

Vous voulez quelque chose ma p’tite dame ?

Elle bégaya un instant puis parvint à dire :

- Je suis venue passer une commande.

- C’est pour quoi ?

Elle s’appuya contre une enclume, posée sur une table.

- Mon père est bûcheron et voyez-vous il a cassé sa hache l’autre jour...

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Bonne année 2011 !<br /> <br /> bisous<br /> <br /> Casa
Acidity
  • Bonjour/Bonsoir. J'aime beaucoup la photographies et présente ici mes clichés. J'espère que cela vous plaira et que vous ferez des critiques sur ceux-ci. Ce sont MES photographies, cela signifie donc aucun plagiat et aucune copie. Bonne visite à tous !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Acidity
Publicité